IA Instagram : un chatbot personnalisé comme ami virtuel

Vous vous sentez seul ? Ça tombe bien, Instagram est en train de développer un ami virtuel sous forme de chatbot à personnaliser de A à Z, afin d'avoir le digne confident que vous méritez. Mais c'est à vos risques et périls…
Meta avait prévenu qu'il allait, lui aussi, mettre de l'IA dans absolument tous ces services, que ce soit pour la publicité, pour Snapchat. Reste que Meta est bien décidé à introduire en masse de l'IA dans ses services.
Chatbot Instagram : un ami virtuel sur mesure
On ne sait pas encore sur quel modèle de langage le chatbot s'appuie, mais on imagine qu'il s'agit de celui mis au point par Meta, baptisé LLaMA (Large Language Model Meta AI). D'après les captures d'écran, on pourra choisir le genre (masculin, féminin ou non binaire) et la catégorie d'âge (jeune, adulte ou âgé) de notre ami virtuel. Ensuite, on pourra choisir son origine ethnique et sa "personnalité" – deux traits de caractère maximum. Par exemple, l'IA pourra être réservée, enthousiaste, créative, spirituelle ou encore pragmatique. Pour personnaliser davantage notre comparse, on pourra également sélectionner ses centres d'intérêt, qui "influenceront sa personnalité et la nature de ses conversations", comme "bricolage", "animaux", "carrière", "éducation", "divertissement", "musique", "nature" et plus encore. Enfin, on pourra choisir son apparence ainsi que son nom. On accédera alors à une fenêtre de chat pour commencer à converser avec l'IA.
Bien entendu, les fonctions en développement peuvent être lancées ou non auprès du grand public, ou être modifiées au cours du processus. Mais proposer un "ami" virtuel à des millions d'utilisateurs, dont de nombreux mineurs, n'est pas sans risque...
Ami virtuel : quels dangers pour les utilisateurs ?
On peut légitimement avoir quelques réserves quant à cette nouveauté, au vu de l'accueil pour le moins mitigé qu'a reçu l'IA de Snapchat. En effet, de nombreux utilisateurs ont trouvé cette dernière particulièrement intrusive, les échanges laissant transparaitre le nombre important de données personnelles récoltées par la plateforme, y compris lorsque l'utilisateur n'a pas donné son autorisation. Par exemple, l'IA nie disposer des informations de notre article).
Et c'est sans parler des applications comme Replika AI qui permettent de se créer une sorte de confident virtuel. Le problème, c'est que l'IA générative parvient à tromper les utilisateurs en leur faisant croire qu'ils interagissent avec une personne humaine. Sur Replika AI, de nombreux hommes se sont profondément attachés à celle qui a finir par devenir leur petite amie numérique, et ils ont vécu un vrai deuil quand les développeurs ont décidé de bloquer toute interaction romantique ou sexuelle avec leur chabot. Sur une autre application, un homme s'est même suicidé à la demande de l'IA ! Comme quoi, la frontière entre humain et chatbot peut rapidement devenir floue pour l'utilisateur...
Reste que Meta ne compte pas s'arrêter là avec l'intelligence artificielle. Comme le rapportait Instagram. Depuis, la technologie a également été testée pour la publicité, véritable cœur de métier de la firme. Enfin, cette dernière mise également sur l'IA pour développer le métavers, qui peine pourtant à convaincre et lui coûte énormément d'argent.