X.com : l'appli universelle d'Elon Musk après Twitter

Elon Musk continue ses frasques et décide finalement de racheter Twitter. Mais le milliardaire prévoit surtout d'utiliser le réseau social pour lancer X.com, une "appli universelle" qui s'inspirerait notamment de WeChat.
Après des mois de rebondissements dignes d'une série télévisée, WeChat, une messagerie instantanée multifonctions chinoise qui possède une quasi-exclusivité du marché du pays.
WeChat : le modèle pour X.com
Elon Musk ne cache pas son iration pour WeChat, une des plus grosses applications de messagerie instantanée, après géolocalisation, et chacun dispose d'un portefeuille virtuel qu'il est possible de créditer pour effectuer des achats sur le marketplace ou en magasin, mais aussi réserver un taxi, réserver un rendez-vous chez le médecin, acheter une assurance, ou encore commander de la nourriture. L'application propose aussi son propre navigateur web et des mini-jeux, et offre de nombreuses options de personnalisation.
En gros, WeChat est un mélange entre WhatsApp, Uber, Uber Eats, Doctolib, Facebook et une banque en ligne. Au final, et malgré un marché limité et délimité, l'application possède 1,2 milliard d'utilisateurs actifs, la plupart basés en Chine. Un résultat impressionnant, y compris pour Elon Musk. "Je pense au phénomène WeChat en Chine, qui est en fait vraiment une excellente, excellente application, mais il n'y a pas de WeChat en dehors de la Chine. Et je pense qu'il y a une réelle opportunité de créer cela. Vous vivez essentiellement sur WeChat en Chine parce que c'est si utile et indispensable à votre vie quotidienne", expliquait le milliardaire aux employés de Twitter en juin dernier. Et il compte bien en faire de même avec X, bien qu'il avoue que ce projet mettra du temps à se concrétiser.
Buying Twitter is an accelerant to creating X, the everything app
— Elon Musk (@elonmusk) October 4, 2022
X.com : un projet ambitieux dans un marché très concurrentiel
Ce n'est pas la première fois qu'Elon Musk mentionne son projet X. De base, c'était une start-up de services bancaires en ligne cofondée par l'entrepreneur en 1999. Elle avait pour ambition de proposer les mêmes services que les banques – assurances, prêts hypothécaires, etc. – mais elle a fusionné avec Confignity, son concurrent, pour devenir l'indispensable PayPal, lui-même racheté par eBay en 2002. Résultat : le nom de domaine X.com est vendu aussi. Ce n'est qu'en 2017 que le milliardaire le rachète, car il a "une grande valeur sentimentale". On peut d'ailleurs accéder au site web, depuis remis en ligne, qui se compose d'une simple page blanche avec un X, dans le coin gauche de la page. Notons que l'entité qui est sur le point de racheter Twitter se nomme X Holdings, et ce n'est pas une coïncidence. En juin, Elon Musk déclarait lors d'une assemblée générale de Tesla : "J'ai une sorte de grande vision pour ce que X.com ou l'entreprise X aurait pu être (…) Je n'ai pas vraiment besoin de Twitter, mais Twitter devrait probablement accélérer le projet de trois ans. Je pense que c'est quelque chose qui pourrait être très utile pour ce monde."
Thanks PayPal for allowing me to buy back https://t.co/bOUOejO16Y! No plans right now, but it has great sentimental value to me.
— Elon Musk (@elonmusk) July 11, 2017
Un projet ambitieux, peut-être trop. connaissent de grosses améliorations –, y acheter des produits, y faire des rencontres, jouer et lire l'actualité. Et il rajoute sans cesse de nouvelles fonctions. Son concurrent TikTok – un autre réseau social chinois – n'est pas en reste et connait une croissance fulgurante. Sur la période 2018-2022, il a attiré en moyenne 340 millions de nouveaux membres actifs par an. Son créateur ByteDance prévoit de rajouter des jeux vidéo sponsorisés par de la publicité et une plateforme de streaming musical – TikTok Music – semblable à Spotify et Apple Music. Autres concurrents potentiels : Grab, en Asie du Sud-Est, une application de taxi qui propose désormais des services de transport, de livraison de nourriture et des services financiers ; ou encore Alipay, un système de paiement appartenant au géant chinois du commerce électronique Alibaba, qui propose plusieurs services, comme la vente au détail, les réservations et le paiement de factures de services publics. Elon Musk a intérêt à s'y mettre sérieusement.